MOUVEMENT SOCIAL DES AGRICULTEURS : RÉACTION DU PARTI SOCIALISTE

-Jeudi 25 Janvier 2024-

Aujourd’hui, à Tours, comme partout en France, des agriculteurs ont manifesté pour défendre leurs droits,
pour leur droit de vivre, pour leur droit à nourrir.
Dans ce moment, les socialistes réaffirment trois principes :

  • La prospérité de l’agriculture française s’est bâtie dans le cadre de l’Union européenne. Et c’est par elle que
    nous la retrouverons.
  • Nous ne devons jamais opposer économie et écologie car notre souveraineté alimentaire dépend de la santé
    du vivant.
  • Nous devons défendre solidairement le pouvoir d’achat de nos concitoyens et le revenu des agriculteurs
    comme les emplois des filières face aux pressions des industriels et de la distribution.

Les causes de la souffrance du monde paysan sont moins les normes que les dérégulations, les marges
abusives, la concurrence déloyale : autrement dit, les effets les plus néfastes du libéralisme.
Les agriculteurs souffrent de la concurrence déloyale. Nous sommes fermement opposés au projet d’accord
de libre-échange avec le Mercosur. Plus largement, notre position est simple : tolérance zéro pour les produits
importés ne respectant pas les normes européennes et particulièrement les usages en matière de pesticides !
Les agriculteurs souffrent de ne pas pouvoir vivre dignement de leur travail. Les lois Egalim n’ont pas tenu
leurs promesses face à l’oligarchie de la grande distribution. Elles ne permettent pas aux agriculteurs de
couvrir l’ensemble de leurs charges dans un contexte de forte inflation. Nous défendons un vrai partage de la
valeur, de la fourche, à la fourchette.
Les agriculteurs souffrent d’un trop faible accompagnement des transitions vers l’agroécologie. Hausse des
taxes sur le gazole non routier, sortie des produits phytosanitaires, aléas climatiques, maîtrise des engrais
azotés : toutes les agricultures doivent être accompagnées de façon équitable par une remise à plat de la
fiscalité agricole et des aides de la Politique agricole commune (PAC).
Les agriculteurs souffrent de la spéculation foncière et de l’accaparement des terres. Nous demandons depuis
des années une véritable loi foncière permettant l’accès aux terres d’une nouvelle génération indispensable à
la réussite de la transition agroécologique.